samedi 19 novembre 2022

Conférence d'Elliot Adam à l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon le 13 décemebre 2022 à 18h

Les peintres de la famille Changenet occupent une place de premier plan dans le paysage des arts à Dijon autour de 1500. L’excellence de leur métier leur vaut nombre de commandes, des manuscrits enluminés de Pierre Changenet, identifié avec le Maître des Prélats bourguignons, aux retables de son frère Jean II, alors reconnu comme le plus grand peintre d’Avignon. Peu après 1500, le retable du maître-autel de l’église Notre-Dame reçoit ainsi les quatre volets dont Nicolas Bouesseau avait confié la réalisation à Jean Changenet en 1490. La redécouverte en 2016 de trois de ces volets en Seine-et-Marne est à l’origine de la reconstitution du singulier réseau formé par cette famille entre ses trois ateliers implantés à Dijon, Avignon et Marseille. Cette séance se propose de définir les modalités de ces échanges artistiques à travers l’analyse du retable majeur de Notre-Dame, ainsi que d’autres de leurs œuvres présentes à Dijon autour de 1500, en particulier le Missel de Richard Chambellan et le Calvaire du Parlement de Dijon.

samedi 5 novembre 2022

Colloque Images et Poème en prose

Mercredi 9 et jeudi 10 novembre à la Maison de la recherche de Paris Sorbonne.

Nouvelle représentation de La Dernière Nuit d'Aloysius Bertrand à Arçonnay

Mathieu Dusart jouera la pièce tirée de son roman samedi 12 novembre à 19h30 avant que la troupe du Miroir normand ne présente Agence sans risque.

mercredi 12 octobre 2022

La Dernière Nuit d'Aloysius Bertrand, le nouveau roman de Mathieu Dusart

L’une des réussites de Bertrand est de stimuler l’émulation de ses lecteurs : Baudelaire, Ravel, Magritte, Isel Rivero, José Donos, Fritz Leiber, Michèle Reverdy, Jérôme Lafargue, Philippe et aujourd’hui Mathieu Dusart, nombre d’artistes ont créé sous l’impulsion d’une lecture de Gaspard de la Nuit, en dialogue avec les Fantaisies à la manière de Rembrandt ou de Callot ou dans le but de rendre hommage à leur charme « mystérieux ». La Dernière nuit d’Aloysius Bertrand mêle au projet didactique de faire découvrir Gaspard de la Nuit et son auteur tout en assurant la mémoire de périodes historiques capitales, la résolution (non policière) d’un cold case, des intrigues sentimentales et des questions existentielles aux résonances éco-poétiques. Quatre fils narratifs, unis par un même souci de la transmission, s’entrecroisent grâce à une prose poétique où des vies s’éprouvent et s’épuisent, offrant des formules travaillées à mémoriser comme des leçons de vie. L’alternance des récits est scandée par l’existence de Bertrand imaginée à partir des biographies existantes et de la quinzaine de textes des Fantaisies cités intégralement (auxquels s’ajoutent quelques extraits). Conformément à ce que le titre annonce, c’est toutefois surtout le thème de l’agonie qui relie les quatre récits parallèles qu’on suit comme on le ferait de cinquante épisodes de quatre séries. La dernière nuit de l’écrivain du XIXe siècle et celle d’une Polonaise émigrée en France qui a connu la guerre et la Libération nous plongent dans le film de leur existence comme le spectateur des Choses de la vie se retrouve dans la mémoire et la conscience erratiques du personnage principal de Claude Sautet. Le lecteur assiste parallèlement à l’agonie d’un couple que mine le (non)désir d’enfant non partagé, s’interroge sur l’avenir d’une dictature vénitienne et sur le sens et les valeurs de générations qui ont reçu en héritage l’esprit de 45 – pour reprendre l’expression du documentaire de Ken Loach – en même temps qu’un monde profondément inégalitaire, pollué, vicié, en proie au dérèglement climatique. Chacun des personnages incarne des stratégies de survie – affective, (im)morale, égoïste, généreuse, résignée, poétique ou sordide – qui, par-delà le jeu avec les téléscopages temporels, renvoient des reflets peu flatteurs de notre époque, obligeant le lecteur à s’interroger sur ce qui la fonde et la caractérise en même temps que sur les beautés et laideurs de la nature humaine ou le sens qu’il peut donner à sa vie. Si le roman partage avec l’œuvre bertrandienne qui en constitue le fil d’Ariane nombre de motifs et préoccupations, au premier rang desquels on peut placer le mal sous toutes ses formes (individuelles et collectives, en particulier pour ces dernières, celles du fanatisme religieux, de l’oppression politique et des guerres), on peut surtout apprécier la sincérité d’une démarche qu’on imagine bien procéder de la dynamique que confie le personnage de Lucien à celui de Teodoro lorsqu’il lui présente Gaspard de la Nuit : « Je n’en ai rien compris, à la première lecture. Il m’a fallu apprendre à l’aimer. M’armer de patience. Prendre le temps de le découvrir, de le digérer. Aujourd’hui il me passionne. »

jeudi 6 octobre 2022

180e anniversaire de la publication de Gaspard de la Nuit

Grâce à David d'Angers, Victor Pavie et Sainte-Beuve, Gaspard de la Nuit. Fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot. parut de manière posthume en 1842.

mardi 27 septembre 2022

Conférence en ligne de Valentina Gosetti (en anglais) "Provincial Poets and the Making of a Nation" (Les poètes provinciaux et la fabrique d'une nation) le 6 octobre à 15h (heure australienne)

Lien de connexion : https://www.google.com/url?q=https:///eventbrite.com/e/online-public-seminar-provincial-poets-and-the-making-of-a-nation-tickets-423804499667?aff=odcleoeventsincollection

samedi 24 septembre 2022

Conférence d'Annie Haïk à l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon le 11 octobre 2022 à 18h


 Un dessinateur peu connu, Aloysius Bertrand et ses sources dijonnaises


Louis Jacques Napoléon Bertrand (Ceva, 1807 – Paris, 1841), dit Aloysius Bertrand, est généralement considéré comme l’inventeur du poème en prose. Son influence sur la production littéraire de son époque est indéniable et fut reconnue en son temps par de grands écrivains (Baudelaire, Théodore de Banville, Mallarmé, etc.), sans oublier la création musicale (Maurice Ravel en particulier). Dijon, ville où il passa une grande partie de sa jeunesse et de sa courte vie d’adulte, fut pour lui une source d’inspiration. La campagne environnante le marqua profondément, les rues de la cité, dont certaines avaient encore un aspect médiéval, enflammèrent son imagination et son attirance pour ce qu’on appelait alors « le gothique ». Les richesses exposées dans le musée des beaux-arts et dans celui consacré aux estampes, nouvellement créés, les ouvrages anciens conservés à la bibliothèque municipale participèrent à sa formation et à sa culture artistique. Son talent de dessinateur et de créateur de livre-artiste est moins connu et étudié. Dans ce domaine également les ressources des fonds dijonnais nous semblent précieuses dans l’épanouissement de son imagination. L’étude de ses dessins, conservés pour la plus grande partie dans les bibliothèques municipales de Dijon et d’Angers, apporte un nouvel éclairage sur l’originalité et la puissance créative de cet écrivain.


jeudi 15 septembre 2022

"David d'Angers et ses contemporains romantiques" : conférence d'Anne-Marie Callet-Bianco

Conférence à l'Institut municipal d'Angers Samedi 1er octobre à 10h organisée par l'Association des Amis de Victor et Théodore Pavie

samedi 10 septembre 2022

  Ancien professeur des écoles dans l'Orne et passionné d'histoire, Mathieu Dusart (alias Sam Huttrideau) a abordé différents genres littéraires (poésie, roman, nouvelle, théâtre, scénario cinématographique). Ses oeuvres ont paru aux éditions Ella. 
     C'est d'abord dans un roman (paru en septembre 2022) puis dans un dialogue pour deux personnages qu'il a transposé poétiquement ce que rapportent de la vie de Bertrand des biographes comme Sainte-Beuve, Cargill Sprietsma ou Roger Aïm pour faire découvrir "un poète oublié" (comme l'indique le sous-titre du spectacle). 
    La pièce jouée le 25 juin 2022 à Vrigny sera présentée au Manoir de Mebzon à l'occasion des journées du patrimoine les 17 et 18 septembre 2022.

samedi 19 février 2022

Bertrand à l'honneur à la librairie "Mille pages" de Vincennes

 La librairie Mille pages consacre - par l'intermédiaire de la plume d'Ariel Barrot - sa fiche littéraire mensuelle de février 2022 (n° 29) à Gaspard de la Nuit. Fantaisies à la manière de Callot et Rembrandt

Le quatrième numéro de la Revue Bertrand a paru



Au sommaire de ce numéro, le théâtre de Bertrand est de nouveau à l'honneur avec une étude de Nicolas Diassinous sur Louise ("Louis et Louise. Aloysius Bertrand dans un pensionnat de demoiselles."), une de Xavier Malassagne sur Daniel ("Daniel, une pièce de l'enfermement"et une réunion des chroniques théâtrales parues dans Le Provincial. Gaspard de la Nuit n'est toutefois pas oublié avec les lectures de "L'Alchimiste" d'Arthur Houplain ("La leçon herméneutique de "L'Alchimiste"") et du "Raffiné" de Steve Murphy ("Le spadassin travesti, physiologie du "Raffiné""). L'oeuvre graphique a, quant à elle, retenu toute l'attention d'Annie Chaux-Haïk, comme l'engagement de Bertrand dans les luttes de son temps, celle d'Eliane Lochot qui a exploré l'ensemble des archives disponibles à Dijon ("Un poète engagé. Dijon 1828-1832"). Du côté de la genèse de l'oeuvre, Nathalie Ravonneaux s'intéresse au projet de publier l'oeuvre comme un Keepsake ("De Maribas au keepsake bourguignon de "Gaspard de la Nuit"") et à une lettre parue dans Le Provincial sous le nom d'Ida Saint-Elme mais qui pourrait bien relever de la supercherie ("A propos de la genèse de Gaspard de la Nuit. La lettre d'Ida Saint-Elme à Charles Malot publiée dans Le Provincial)". Du côté de la réception, Jacques-Remi Dahan s'intéresse au Lyonnais Léon Boitel ("Un poète de province parmi les premiers lecteurs de Gaspard de la Nuit, Léon Boitel").